Une équipe de chercheurs de Boston démontre que l’argent serait un allié précieux pour lutter contre les souches bactériennes résistantes aux antibiotiques.

Une étude publiée le 19 juin dans
Science Tranlational Medicine menée par l’équipe de James Collins du Wyss Institute, de
l’Université de Boston, atteste de la forte action de l’argent combiné aux antibiotiques.
De plus en plus de souches bactériennes deviennent résistantes aux antibiotiques, quels qu’ils soient, sans pour autant que de nouveaux traitement aillent de paire avec ces nouveaux organismes pathogènes.
Depuis près de 2.500 ans, l’argent est utilisé en tant qu’antibactérien, découvert par
Hippocrate en 400 avant J.C. Mais lorsque les antibiotiques ont été créés, supplantant l’argent, le métal précieux avait dès lors été mis de côté.
L’équipe de James Collins ayant mené des recherches sur les souris in vitro démontrerait qu’une petite quantité d’argent permet quatre effets différents sur les bactéries : Augmentation de la perméabilité membranaire, grande affinité avec les groupements sulfure des protéines, concurrence avec le fer exploité pour les cellules
procaryotes et, combiné aux antibiotiques, l’argent rendrait le traitement 10 à 1.000 plus actif.
Pour l’instant, les recherches menées ont permis de faire succomber plusieurs souches résistantes, comme
Escherichia coli, bactérie multi résistante, et faire en sorte qu’elle redevienne sensible à la tétracycline.
Autre expérience menée sur les cobayes : 90% des souris souffrant d’une forme importante de péritonite traitées à la
vancomycine associée à de l’argent ont survécu, contre 10% des rongeurs ayant été traités traditionnellement.
Matériau dangereux pour l’homme ?
Lorsque l’homme est trop exposé à l’argent, la maladie
d’argyrie pourrait se déclencher, et entrainer une coloration des gencives en bleu ou gris.
Mais les études toxicologiques rassurent. Les chercheurs du
Wyss Institute comptent développer des nanotechnologies permettant un effet optimal du nouveau traitement lorsqu’il y aura infection. S’ajoute à cela l’affirmation de James Collins sur l’absence d’effets indésirables sur les cobayes pour le moment.
Sources :
- Le quotidien du médecin
- Maxisciences
- Futura Sciences