Perforations du ventre, du thorax, hémorragies: les blessures des victimes des attentats de Paris, jeunes pour la plupart, évoquent des scènes de guerre, racontent des médecins frappés aussi par "l'état de sidération" des patients.

C'était "une ambiance de scènes de guerre", dit le Pr Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, en évoquant l'afflux de blessés par balles, dont un tiers de blessés graves transférés aussitôt au bloc opératoire ou en réanimation.
"Les opérations continuent", une fois passées les plus urgentes, précise ce dimanche ce médecin, qui a une expérience des zones de conflits, comme l'Afghanistan. Des patients sont encore en réanimation en raison de leur état préoccupant. "La plupart des blessés avaient été traversés de balles, c'était horrible", raconte un des chirurgiens de l'hôpital Lariboisière, sous couvert d'anonymat. Mâchoires, crânes, yeux, membres touchés, égrène-t-il en évoquant "un grand sentiment de désolation".
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