Le médecin de 52 ans a admis, ce mardi matin devant le Tribunal de Lausanne, avoir organisé l'agression de son ex-amie.

Il avoue ses torts et dit vouloir jouer cartes sur table. «J’ai pleinement conscience de la monstruosité de mes actes de l’époque. Je suis ici pour assumer.» Mais il tente aussi de se justifier lorsqu’il explique ce sentiment de «révolte», de trahison, qui l’a mené à organiser un plan maléfique.
Hier, devant le Tribunal correctionnel d’arrondissement de Lausanne, un médecin dentiste lausannois de 52 ans, père de famille divorcé, une personne bien sous tous rapports, en apparence, comparaissait pour avoir planifié l’agression de son ex-copine. Avec un but bien précis en tête. Que cette femme, une prostituée dont il s’était amouraché, perde son enfant. Alors, hier, malgré les aveux restaient ce malaise et cette incompréhension. Comment cet homme qui a prêté le serment d’Hippocrate a-t-il pu commanditer et assister à son agression, avec en tête de faire mourir le bébé qu’elle portait?
Cette sombre histoire débute en 2009, lorsqu’il fait la connaissance de cette prostituée brésilienne à Payerne. La relation n’en reste pas à une seule nuit. Selon le dentiste, des sentiments naissent rapidement entre les deux amants. Mais l’idylle se gâte lorsque la femme lui apprend qu’elle est enceinte. Le médecin pense qu’elle lui a fait un bébé dans le dos afin de pouvoir rester en Suisse. «A l’époque, je voulais qu’elle prenne une bonne raclée. Elle ne méritait pas d’être enceinte car elle continuait à exercer la prostitution», explique-t-il devant le tribunal.
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Tribune de GenèvePhoto : Philippe Maeder