L’Observatoire national des violences en milieu de santé révèle un rapport inquiétant sur la hausse des signalements d’agressions physiques ou verbales en milieu sanitaire.
L’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) a publié le 11 juin son
rapport sur les violences en milieu médical. Il recense 11.000 signalements d’atteintes aux biens et aux personnes dans 352 lieux du domaine médical, dont 92% d’établissements publics.
Sur le total d’avertissements, 8.083 signalements d’atteintes aux personnes sont à souligner. Les violences physiques (niveau 3 de gravité) constituent 51% des actes recensés.
Les violences verbales, quant à elles, représentent 28% d’injures ou insultes et 20% de menaces à l’intégrité physique du personnel soignant.
Les CHU, particulièrement touchés, ont déclaré volontairement la vague de violence qui sévit actuellement. Pour exemple, l’Assistance publique – hôpitaux de Paris a déclaré 3.083 incidents, trente signalements ont inclus la présence d’armes, dont cinq armes blanches et bombe lacrymogène. Sans compter de multiples autres objets susceptibles d’être dangereux, en l’occurrence du matériel médical ou une canne faisant partie des objets relevés.
Inégalités dans les services et dans les régions
La majorité des plaintes viennent des services dits « difficiles » : 23% proviennent des services psychiatriques, suivent les urgences et les services gériatriques.
Les régions, elles aussi, sont sujettes à plus d’agressions que dans d’autres. L’Île-de-France arrive en première position avec plus de 30% recensés. D’autres suivent avec 6% d'actes recensés par région : la Basse-Normandie, le Pas-de-Calais et les Pays de la Loire.
Comparé à 2011, le nombre d’actes et agressions violentes recensé à presque doublé en 2012, 5760 faits recensés par 337 établissements. Mention spéciale de civilité aux DOM TOM, avec la Martinique et la Guadeloupe qui font partie des régions ayant subi le moins d'agressions et menaces.
Sources :
- Le Nouvel Observateur
- Le quotidien du médecin
- Le Point