Depuis la mi-février, les patients du cabinet dentaire, situé derrière La Poste de Saint-Brieuc, trouvent porte close. Impossible aussi de prendre rendez-vous par téléphone. La dentiste roumaine qui avait racheté ce cabinet il y a trois ans, au départ à la retraite du précédent chirurgien-dentiste, s'est, en effet, évaporée du jour au lendemain.

Probablement rentrée au pays. « Il s'agit d'une personne dont aucun patient n'a jamais remis en cause le travail mais qui, a priori, a quitté son cabinet pour des raisons d'endettement, expliquait, hier, le président du syndicat des chirurgiens-dentistes des Côtes-d'Armor. Elle n'a sans doute pas pris la mesure du système français et a perdu pied ». En d'autres termes, elle n'aurait pas provisionné suffisamment d'argent pour payer ses impôts et charges à l'issue de sa troisième année de pratique. « C'est ce qui arrive quand on confond recettes et bénéfices. En France, n'importe qui aurait demandé la liquidation judiciaire ; elle a préféré partir », indiquait encore le praticien. Un homme soucieux de signaler qu'aucune subvention publique n'avait été versée pour l'achat du cabinet, comme ça se fait parfois pour attirer les médecins étrangers. Et de préciser qu'il ne fallait pas faire d'amalgame. « Le département compte une trentaine de dentistes roumains. Ils ne sont pas venus à l'aventure mais pour s'installer, avec leurs familles ». Faute de repreneur, les patients du dentiste volatilisé doivent désormais se mettre en quête d'un nouveau cabinet dentaire.
Source :
Le Télégramme