Dans la pratique de son métier, le chirurgien-dentiste peut jouer un rôle important pour enrayer ce cercle vicieux : parodontite … perte de dent… trouble de la mastication… régime non équilibré et riche en graisse… obésité et… diabète. Le point avec le Pr Philippe Bouchard, odontologiste des hôpitaux et responsable du département de parodontologie de l’Université Paris-Diderot.

Depuis une dizaine d’années, certaines pathologies dites « modernes » se développent à grande échelle dans nos sociétés (obésité, diabète ou maladies cardio-vasculaires). Or, ces pathologies ont des répercussions directes sur la santé bucco-dentaire : caries, gingivites, pertes de dents, etc. Si elles ne sont pas prises en charge à temps, ces problèmes dentaires peuvent aussi aggraver la pathologie d’origine et entraîner le patient dans un cercle vicieux impliquant sa santé dans sa globalité.
La santé bucco-dentaire devient donc un indicateur de la santé générale du patient (une véritable tendance depuis quelques années) ce qui fait du chirurgien-dentiste un acteur décisif de la prévention de ces pathologies cardiométaboliques. Directement impliqué dans la chaîne de soins en étant dans certains cas directement prescripteur, comment le dentiste peut-il l’aider dans son rôle croissant d’éducateur en santé publique ?
Souvent sous-estimées, les complications dentaires liées aux diabètes peuvent conduire… à la perte des dents. De plus, le risque de parodontite* est trois fois plus élevé chez les diabétiques que chez les non-diabétiques. Les diabètes augmentent la sévérité des gingivites et des parodontites et, dans une moindre mesure, sont associés à une plus grande prévalence des caries.
Ces maladies ne sont pas seulement des complications avérées des diabètes mais elles peuvent aussi les entretenir et les aggraver si elles ne sont pas traitées à temps. Le chirurgien-dentiste a donc un rôle important, à mi-chemin entre la prévention et le suivi rigoureux de ces patients. On notera néanmoins, qu’un patient diabétique bien équilibré ne présente pas plus de risques de maladie parodontale et de carie qu’un non-diabétique.
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