La pratique du piercing est devenue un véritable phénomène de mode chez les jeunes âgés de 16 à 25 ans et a tendance à se développer de plus en plus depuis une dizaine d'années. Cette situation a conduit à la multiplication d'un certain nombre d'officines, tenus par des "non médecins" dont les usages étaient parfois contraires aux principes de salubrité publique. Un décret de 2008 fixe les conditions d'hygiène et de sécurité pour les officines de piercing et de tatouage, mais également en matièr
Piercing et complications Il faut savoir que la pratique du piercing n'est pas dénuée de risque, ce qu'ignore la plupart des patients qui n'ont pas conscience des complications dont ils peuvent être victimes. Parmi celles-ci, on peut distinguer les complications infectieuses suivantes : hépatites, tétanos, contamination au VIH, staphylocoque doré mais également les pathologies dentaires spécifiques telles que les fêlures, les fractures dentaires, les récessions gingivales, les oedèmes, les hémorragies…
Les chirurgiens-dentistes qui reçoivent des patients, porteurs d'un piercing labial, dans le cadre d'une consultation de soins ou à l'occasion d'un traitement prothétique, doivent être vigilants. Ils doivent en effet leur faire prendre conscience des complications potentielles liées aux piercing mais également les inciter à soigner plus particulièrement leur hygiène buccale.
La règlementation de la pratique du piercing La multiplication de ces pratiques, dont les usages n'étaient pas toujours en conformité avec les principes élémentaires de salubrité, constituait un véritable problème de santé publique. Pendant longtemps, la pratique du piercing comme celle du tatouage ne faisait l'objet d'aucun cadre réglementaire. Mais le décret N° 2008-149 est venu combler ce vide juridique en fixant des conditions d'hygiène pour les locaux, les équipements et le matériel utilisé mais également des obligations en matière d'information des consommateurs. Ce décret est venu fixer un cadre sanitaire général pour les activités de tatouage et de piercing.
Pour ce qui est du matériel entrant en contact avec la peau ou la muqueuse du patient et les supports directs de ce matériel, ils doivent être à usage unique et stériles ou stérilisés avant chaque utilisation. Quant aux déchets, ceux-ci sont assimiliés aux DASRI (déchets d'activités de soins à risques infectieux) et doivent être éliminés selon les mêmes dispositions. Par ailleurs, le consentement écrit du titulaire de l'autorité parentale ou du tuteur légal sera désormais exigé pour tout mineur souhaitant faire l'objet d'un piercing. Une amende pour les contraventions de 5ème classe, pouvant aller jusqu'à 1 500€, est prévue pour toute infraction constatée et relative à l'ensemble des ces dispositions. Depuis l'adoption de ce décret, les praticiens voient donc renforcer leur rôle de prévention et d'information vis-à-vis de leurs patients.
Source :
MACSF