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Il faut que je trouve un nouveau dentiste, le mien a pris sa retraite.

Mise en ligne : 28 janvier 2015  par Dentalespace
Trouver un nouveau cabinet dentaire ou avoir rapidement rendez-vous n’est pas simple dans le Cambrésis. Le manque de chirurgiens-dentistes dans la région de Cambrai n’est pas unique en France. Sa cause est un mal aux multiples racines. Des traitements sont à l’essai... Seront-ils efficaces ?


Il faut que je trouve un nouveau dentiste, le mien a pris sa retraite. « Il faut que je trouve un nouveau dentiste, le mien a pris sa retraite. »
Cette phrase, nombre de patients soignés dans des cabinets dentaires de Cambrai l’ont prononcée ces derniers temps. Et trouver une nouvelle adresse dans ce domaine de santé peut ressembler à un parcours du combattant. Pour six fauteuils restés vacants depuis l’été, deux nouveaux ont été installés sur Cambrai même.
Face à ces départs, les chirurgiens-dentistes en exercice doivent faire face à des demandes pressantes. Installé depuis trente ans à Cambrai, Stéphane Segard avoue que la pression était déjà forte mais que maintenant il est contraint de refuser de nouveaux patients. « J’étais à deux mois au moins de délai par le biais de mon secrétariat et la demande est devenue plus pressante avec le gros coup de massue des six départs. »

Des départs en nombre qui viennent mettre le doigt sur une profession en crise. Latente depuis plusieurs années. Pas seulement à Cambrai. Elle s’est installée comme un mal sournois français face auquel il faut tenter de trouver des remèdes. Mais la guérison n’est pas assurée dans l’immédiat. Le conseil de l’Ordre régional des chirurgiens-dentistes, présidé par Michel Staumont, a mis en place une commission pour travailler de façon détaillée sur la démographie professionnelle des chirurgiens-dentistes sur une période allant de 2009 à 2014. Le document d’une bonne centaine de pages décrypte la situation avec une densité de praticiens très inférieure à la moyenne nationale (dix de moins pour 100 000 habitants). Ce chiffre induit, évidemment, des différences selon les secteurs : les zones rurales en voie de dépeuplement et celles défavorisées et éloignées des grandes agglomérations.
Si Cambrai est plutôt bien pourvue en dentistes, le Cambrésis est majoritairement sous-doté, les patients ruraux venant se faire soigner en ville. Comment la situation en est-elle arrivée là alors que la faculté de chirurgie-dentaire de Lille figure parmi les plus importantes ? Les réponses sont les mêmes tant du côté de l’Ordre régional des chirurgiens-dentistes que de l’Union régionale des professionnels de santé des chirurgiens-dentistes présidée par Régis Méresse : la chute importante du numerus clausus dans les années 1980, relevé depuis lors mais trop tardivement ; les évolutions des modes de vie ; la désertification des campagnes au profit des centres urbains. Des constats assortis d’un changement dans la pratique de la chirurgie-dentaire. « Avant on soignait au coup par coup, aujourd’hui on soigne dans la globalité », précise Michel Staumont. Un traitement global qui nécessite nécessairement plus de temps. Question d’évolution.

Quels remèdes envisagés?
« Notre gros problème est la répartition », résume Michel Staumont, le président du conseil régional de l’Ordre des chirurgiens-dentistes. La solution pour une meilleure répartition pourrait être coercitive en mettant un terme à la liberté d’installation. Une restriction dont ne veulent pas les professionnels et à laquelle les politiques ne semblent pas plus favorables. Pour tenter d’améliorer la répartition, depuis 2013, a été créé un CESP (certificat d’engagement de service public) qui permet aux étudiants, à partir de la deuxième année, d’obtenir une indemnité de 1 200 € par mois pendant toutes leurs études (qui durent six ans) à condition de s’installer dans une zone sous-dotée au moins pendant le même nombre d’années que celui de l’aide obtenue. Huit CESP (ils devaient être quatre) ont été accordés à Lille et 50 pour toute la France.
L’an prochain, un millier de praticiens, des Français formés en Roumanie, en Espagne et au Portugal, diplôme européen en poche, vont être de retour.
Avec eux ceux de l’université de Pessoa implantée à Béziers et Toulon. Phénomène aussi en accroissement, le nombre de praticiens étrangers reprenant des cabinets dans des zones sous-dotées (certaines sociétés mettent en relation retraités et confrères étrangers).
L’Union régionale des professionnels de santé des chirurgiens-dentistes est d’ailleurs préoccupée par le nombre de diplômés roumains s’inscrivant au tableau de l’Ordre (57 en 2010, 182 en 2012). Elle s’interroge : « Nos étudiants écartés à la fin de la première année car hors numerus clausus peuvent-ils admettre que des diplômés étrangers ne subissant pas la même sélection viennent les remplacer ? »

Source : La Voix du Nord
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