L’Institut de veille sanitaire (InVS) tire la sonnette d’alarme concernant l’alcoolisation des jeunes, augmentant de plus en plus.

Même si la consommation générale d’alcool chez les jeunes reste assez stable depuis 2007, leurs habitudes de consommation ont évolué. Ils ne boivent pas quotidiennement, mais ils compensent en ingérant de grandes quantités. Multiplication des comas éthyliques, des risques d’accidents, des rapports sexuels non protégés ou de black out total,
consommer en masse peut se révéler plus dangereux qu’une consommation modérée et quotidienne.
Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS) venant de publier son dernier rapport sur l’alcoolisme chez les jeunes, il est la deuxième cause de mortalité après le tabac en France. Près d’un quart des 15-34 ans décèdent à cause de la boisson. Le rapport annonce que l’usage de l’alcool a bondi de 3% pour les élèves de quatrième et de 27% pour les futurs bacheliers. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) explique dans son baromètre publié le 5 juin, que plus de 25% des jeunes déclarent vivre des
alcoolisations ponctuelles importantes (API) au moins une fois par mois.
Autre constat de l’InVS, la consommation d’alcool chez les étudiantes ressemble de plus en plus à celle des hommes, tandis que l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies constatait la même évolution. Elles sont 41% à reconnaître avoir eu une soirée très alcoolisée au cours des 30 derniers jours.
« Les habitudes prises à cet âge là risquent de s’ancrer à l’âge adulte », déclare au
Figaro le Dr Thanh Le Luong, directrice générale de
l’Inpes.
Bière, cidre et vin
Les alcools les plus couramment ingérés sont la bière, le cidre et le vin. Des pics d’alcoolisation présentent des risques sur le long terme, comme des violences conjugales ou domestiques. Après avoir brillamment mené des campagnes d’informations et de sensibilisation auprès des jeunes concernant le tabac et la sexualité, une nouvelle
sensibilisation concernant l’alcool devrait probablement être mise en place par l’Institut.
Sources :
- Le figaro
- L’Inpes
- Melty Campus