Des chercheurs de l’université Columbia mettent en cause l’obésité comme facteur de perte de l’audition chez les adolescents, souvent sans qu’ils s’en rendent compte.
L’obésité entraine de nombreux problèmes de santé : cœur, muscles, articulations ou le
diabète font partie des maux les plus répandus. Désormais, une nouvelle pathologie s’ajoute à cette liste déjà longue, la surdité ou troubles de l’audition.
Une équipe de chercheurs de l’université
Columbia (New York) ont mené une étude sur un échantillon représentatif de 1.500 adolescents américains entre 12 et 19 ans, soumis à des tests auditifs, qu’ils ont publiée le 17 juin dans la revue
The Laryngoscope.
Pour la mener à bien, plusieurs facteurs ont été pris en compte : antécédents familiaux, état de santé, prise de traitement éventuel, tabagisme, milieu socioéconomique et l’exposition continuelle ou non aux bruits.
Cette étude est la première du genre à démontrer que l’obésité est responsable d’une perte auditive chez les adolescents. Ils présenteraient davantage de troubles sur toutes les fréquences de sons, entre 20 et 20.000 hertz, et particulièrement celles inférieures à 2.000 Hz.
Le Dr Anil Lalwani, directeur de la recherche explique
« la perte d'audition constatée chez ces jeunes obèses serait consécutive à une altération de l'oreille interne provoquée par l'excès de tissus adipeux libérant des molécules inflammatoires » au
Nouvel Observateur. Et d’ajouter au
Figaro,
« Il est possible que la surdité unilatérale identifiée chez les adolescents obèses soit due à des dommages à un stade précoce. Avec le temps, la surdité pourrait progresser et atteindre les deux oreilles ». Ignorance de l’altération auditive
Souvent, les jeunes ne se rendent pas compte que leur audition se retrouve altérée, même s’ils arrivent à suivre une conversation normale.
Des troubles cognitifs, comportementaux et de développement social peuvent également apparaître. Des difficultés d’écoute peuvent se faire sentir lorsque les adolescents se retrouvent dans des lieux bruyants. L’obésité touche 17% des jeunes étatsuniens et 10% des adolescents français.
Sources :
- Le Nouvel Observateur
- Santelog.com
- Le Figaro
- Inserm.fr
- Obesite.com