Ecouter le patient :  Savoir écouter est assez difficile car peu de personnes ont été formés pour écouter, pour se mettre dans la peau de l’interlocuteur. 
Voilà, pourquoi bien des dialogues sont des doubles monologues. En prêtant une véritable attention aux messages que les patients délivrent, la relation de confiance s’installe rapidement et durablement.  
Une foule de renseignements précieux sera recueillie et permettra d’orienter le patient vers le meilleur choix dans son plan de traitement mais pas seulement, comme nous l’avons cité plus haut, cette relation est multiforme, elle renseignera de façon intrinsèque l’organisation interne du cabinet dentaire, vue de l’extérieur (une vision non négligeable dans la prise de recul sur l’activité du cabinet dentaire). 
 L’observation à travers l’écoute :  Gestes, mimiques, sourires, expressions du visage… autant d’expression et attitudes révélateurs des pensées, perceptions et sentiments du patient, à plus forte raison lorsqu’il se trouve face à la présentation des choix alternatifs du plan de traitement à condition de savoir les cerner et les interpréter. Afin de progresser, développer une réelle capacité d’écoute et un esprit d’observation grâce à des exercices appropriés tels que : 
 - Poser des questions (son environnement socioprofessionnel (s’il est face à un certain public) ses habitudes, ses freins, sa façon de voir sa denture et ce qu’il aimerait… (En prenant examinant attentivement la fiche de renseignements du patient). 
Quelques pistes pour appréhender sa posture : « Créer des moments de vérité… »  La posture reflète la dynamique ou au contraire, la « mollesse » ou la fatigue, et traduit l’intérêt que l’on porte aux propos du patient. On peut facilement savoir si l’interlocuteur s’ennuie en écoutant ou n’a pas envie de prolonger la conversation par certains signaux corporels, tels que :  
- Il se penche en arrière ou recul d’un pas ou croise ses bras 
- Il tourne le dos 
- Il repousse sa chaise 
- Il rassemble des papiers 
- Il ferme son sac alors que l’on n’a pas fini de lui parler 
- Il regarde sans cesse sa montre
En imaginant un patient qui vient vous rencontrer : 
 Il s’avance vers le bureau d’accueil et dit à l’assistante qu’il a rendez-vous à 15 h 00. L’assistante a le nez dans son ordinateur et ne réagit pas pendants plusieurs longues secondes. Elle ne lève même pas les yeux vers le patient. Lorsqu’elle daigne finalement s’occuper de lui, son expression et le ton de sa voix, qui veulent dire : « sortez de mon champ de vision et laissez moi tranquille » (de façon inconsciente), créent un moment de vérité négatif chez le patient. Mais le problème ne s’arrête pas là. L’impression négative du patient ne se limite pas à l’assistante à l’accueil, il s’étend sur l’ensemble du cabinet dentaire, y compris le praticien. Certes, on sait que son jugement n’est pas juste, mais on doit faire avec, appelons ce type de raisonnement la « logique du patient », une logique qui obéit au principe de généralisation.A présent, imaginez la situation opposée : 
 Le patient entre dans le hall et l’assistante lève immédiatement les yeux vers lui, l’accueille avec un sourire et lui dit : « Bonjour Monsieur, que puis-je faire pour vous ? ». Quand le patient lui explique qu’il a rendez-vous avec le Dr xx à 15 h 00, l’assistante lui répond qu’il sera là dans quelques minutes et lui propose de s’asseoir dans un fauteuil confortable. Un moment de vérité aussi positif met le patient dans les meilleures dispositions à votre égard et l’ensemble de la structure et des individus et jette les bases d’une rencontre réussie.  Pourquoi pratiquer une écoute active par rapport à une écoute simple? 
_ Permettre à l’interlocuteur de s’exprimer face à quelqu’un qui s’intéresse, et le montre aux particularités de son cas sans chercher à le juger, ni à interpréter ses propos, donc dans un climat de confiance 
_ Comprendre véritablement le message de l’autre, au-delà des mots qu’il utilise et grâce à la manière dont il exprime ses émotions 
_ Mieux connaître son interlocuteur. Des techniques apportées par la PNL* participent à cette recherche, notamment la prise en compte, chez le patient, de son cadre de référence**, de son mode de fonctionnement et de sa façon de traiter l’information. 
*(Définition de la PNL: ensemble de techniques et d’outils permettant d’étudier et de modéliser des comportements humains et des modes de fonctionnement mentaux, dans le but d’améliorer sa performance personnelle et sa communication avec les autres, de d’encourager ainsi le changement. 
 **Cadre de référence : Filtre personnel lié à : 
 - Une éducation propre à chacun 
 - Un environnement socioculturel 
 - Un âge et un sexe 
 - Une histoire personnelle 
 - Une expérience, un métier 
 - Un contexte géographique 
 - Une religion 
 - Etc..